Volkswagen LT : le géant discret de la route

 

Avant que la vanlife ne rime avec T4 stylés et California tous équipés, le LT roulait déjà sa bosse, fidèle compagnon des baroudeurs d’un autre temps.


Naissance d’un grand frère (1975 - 1996)

Quand Volkswagen lance le LT (Lasten-Transporter) en 1975, l’idée est simple : proposer un fourgon plus grand et plus puissant que le mythique Transporter (T2 à l’époque). Conçu en collaboration avec MAN, le LT casse les codes : moteur à l’avant, roues jumelées à l’arrière sur certaines versions, et un gabarit imposant. On est loin du petit van hippie : ici, c’est le fourgon utilitaire pur et dur, taillé pour transporter du matériel, des outils ou… une maison entière.

Le LT se décline en plusieurs tailles (LT28, LT31, LT35, LT40, LT45…) en fonction de son poids total autorisé, et propose plusieurs longueurs, hauteurs et empattements, permettant des aménagements très variés.


Westfalia, Sven Hedin, Florida : le LT prend des airs de palace roulant

Dès la fin des années 70, Westfalia, déjà spécialiste de l’aménagement des T2 et T3, s’attaque au LT. Avec ses grands volumes, le fourgon devient un véritable petit appartement roulant.

Parmi les modèles cultes :

  • Le Sven Hedin (1977 - 1991) : aménagement haut de gamme avec lit fixe à l’arrière, toit surélevé rigide, mobilier en bois stratifié. Un van pensé pour la longue route, confortable et autonome, parfois avec douche et WC.

       

  • Le Florida (fin 80s - début 90s) : version plus compacte, souvent avec toit relevable, mais toujours très bien équipée. Un mix parfait entre maniabilité et confort. Une image contenant plein air, transport, véhicule, arbre

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Ces modèles étaient souvent vendus en série limitée, ce qui les rend aujourd’hui rares et recherchés. L’ambiance intérieure, très "année 80", a un charme rétro qui séduit les amateurs de vintage, et les volumes disponibles font encore rêver les aménageurs modernes.


Et en version 4x4 ? Oui, monsieur.

Moins connu que le Syncro sur T3, le LT 4x4 a pourtant bien existé ! Il s’agit d’une version tout-terrain conçue en partenariat avec Sülzer ou Achleitner, transformateurs spécialisés. On parle ici d’un vrai 4x4 : boîte de transfert, réducteur, blocage de différentiel, et garde au sol rehaussée. Autrement dit, un monstre taillé pour les pistes africaines ou les forêts scandinaves.

Certaines de ces versions ont été aménagées pour des expéditions ou vendues à des organisations (pompiers, secours, militaires). Aujourd’hui, ce sont des pièces rares, souvent restaurées ou converties en campervans extrêmes, et affichées à des prix de collection.

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Une vraie gueule, une vraie âme

Avec son design ultra anguleux, sa calandre noire, ses phares rectangulaires et sa position de conduite avancée, le LT a une vraie personnalité visuelle. Il inspire le respect sur la route, tout en restant attachant.

C’est un van qu’on reconnaît de loin, qu’on restaure avec passion, et qu’on aménage pour en faire un lieu de vie rustique mais chaleureux. Et surtout : il roule encore. Parce que sous sa tôle, c’est du moteur Mercedes, du costaud, de la mécanique simple, et une vraie capacité à encaisser les kilomètres.

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Un fourgon oublié… mais culte

Le LT a toujours été un peu à l’écart : moins connu que le Transporter, moins médiatisé que les vans modernes. Mais dans les communautés de voyageurs alternatifs, de bricoleurs, de saisonniers ou de zadistes, il a toujours été là. Solide, discret, modifiable à l’infini.

Et aujourd’hui, à l’heure où la vanlife devient de plus en plus normée, le LT reste une bulle de liberté roulante. Un fourgon qu’on ne choisit pas pour le style, mais pour ce qu’il permet : vivre simplement, avec du volume, de l’autonomie, et une bonne gueule en prime.